Aujourd'hui, Mylène, Nicole, Médina, Estelle et Evelyna se rendent à la Maison de retraite Korian Saint-Simon. Avec l'association ACSANIM, elles organisent depuis bientôt un an des ateliers tricot intergénérationnels.

"Tout le monde peut venir, il suffit de s'inscrire", précise Evelyna. Avec un grand sourire, elle nous présente leurs activités: les ateliers Tricot-thé bien entendu, mais aussi les ateliers cuisines Régal ô Végétal, bios, végétariens et même sans gluten, et puis la couture, et pourquoi pas dans le futur, des ateliers avec des enfants, des familles. Depuis que l'association est hébergée à la Ruche, beaucoup de choses sont devenues possibles. "Mais ça demande beaucoup de logistique et comme on veut faire les choses bien, on y va doucement."

Autour de la table, une dizaine de résidentes s'affairent déjà sur leur tricot tout en bavardant. Florence, l'infirmière, vient leur proposer un café. Marie-Thérèse et Simone se chamaillent pour de faux, ensemble elles se moquent d'une autre résidentes: "elle ne sait même pas monter ses mailles, elle fait n'importe quoi" ricanent-elles. Simone a un objectif, finir son petit chat aujourd'hui, "tu n'y arriveras jamais", ironise Marie-Thérèse.

Autour des pelotes de laine, ça rigole bien. Pendant ce temps, les bénévoles aident à gauche à droite, elles ne sont pas les dernières pour la plaisanterie. Arielle attend son tour, elle espère bien terminer enfin un tricot. Cela fait longtemps que cette Parisienne cherche un cours sympa pour lui apprendre les finitions. C'est la première fois qu'elle vient et elle n'est pas déçue. A côté d'elle, vient de s'installer Maria-Incarnation. En plus d'apprendre le tricot, elle va pratiquer son espagnol avec cette grand-mère qui n'a pas la langue dans sa poche.