Nicolas, Shona et Romain, 3 camarades mordu·e·s d'escape game, se sont lancé·e·s dans l'aventure cet été en ouvrant la première salle solidaire dédiée aux minets. "Même si nous avons 2 autres salles, tout le projet a été conçu autour des chats, il fallait un lieu et un jeu adaptés à eux", précise Shona. L'objectif est double: proposer un escape game familial original à Paris où il y a beaucoup de concurrence, mais surtout travailler avec une association qui sauve des chats et les propose à l'adoption. Le cœur gonflé, nous retenons 2 informations avant de jouer: il y aura des vrais chats dans la salle et nous pourrons peut-être les garder?!

C'est ainsi que nous sommes accueilli·e·s au 4 rue de Castellane, à 2 pas de la Madeleine. Nicolas, nous briefe rapidement avant de commencer le jeu. "Les chats dirigent désormais le monde, ils occupent la Maison Blanche et prévoient la destruction d'une ville du monde dans 1h. Vous devez vous infiltrer et déjouer leur plan diabolique!"

Après un curieux débat sur le thème "faut-il vraiment sauver le monde?" et "est-ce que c'est pas mieux comme chat finalement?" notre petite équipe de 4 pénètre la salle et commence à chercher des indices. "Par minou", 1 pro et 3 bleues, autant vous dire que ce n'est pas gagné.

Surtout, que 2 d'entre nous sont du genre à perdre l'intégralité de leurs neurones dés qu'elles voient une créature à poil (sauf les hipsters). Et là, miracle, après avoir débloqué la première salle, les matous sont là, trônant sur le drapeau américain. Bien que nous sachions d'avance qu'aucun indice ne se trouve sur eux, nous sommes inévitablement attiré.e.s par leur fourrure. C'est évidemment un piège pour nous détourner de notre mission!

Pendant 1h de jeu, nous devons résoudre des énigmes tout en résistant à la tentation. C'est dur, très dur!

Finalement, nous avons sauvé le monde mais pas notre peau! Les chats nous ont envouté.e.s et c'est limite de force qu'il a fallu nous faire sortir.

Le jeu est accessible dés 8/9 ans, on peut y aller plus jeune mais les énigmes sont quand même compliquées et savoir bien lire est un + non négligeable. Si la salle est moins immersive dans sa déco et son ambiance que d'autres, c'est pour que les chats soient dans un décor adapté à eux (nous avons pu apercevoir les 2 autres salles du Triangle et c'est fou, même sans chat).

Remis·e·s de nos émotions, nous échangeons avec Nicolas et Shona. "Moi j'ai adopté Pompom", avoue Nicolas. Ici, les chats sont placés en pension par l'association Chat Bohême jusqu'à leur adoption. "Pompom, est le premier chat qu'on nous a confié, il est devenu notre mascotte… je ne pouvais pas le laisser partir, du coup maintenant, il est chez moi! Mais, le week-en dernier, 2 chats ont été réservés, c'est assez exceptionnel!" Une fois qu'un chat est choisi, c'est l'association qui gère toute la partie adoption, mais l'escape game n'est pas qu'une vitrine. "Le temps qu'ils passent ici est précieux, nous les soignons, les chouchoutons et leur permettons de gagner en sociabilité pour faciliter leur adoption." Dans la salle de jeu, les minous ont la possibilité de sortir ou de se planquer s'ils le souhaitent, "certains ont besoin de plus de temps que d'autres avant d'aller vers l'humain. Cela dépend de leur histoire." Mais l'idée, c'est qu'ils trouvent une famille. "C'est parfois dur de les voir partir même si c'est notre but."

Après chaque jeu, les participant·e·s se voient proposer l'achat d'un petit chat en laine, Shona explique: "c'est la maman de Romain (le 3e larron) qui les fabrique, l'argent va à l'association. On compte aussi sur le bouche-à-oreille pour que les joueurs parlent des chats à ceux qui en voudraient. Comme ça, même si vous ne pouvez pas adopter un chat, vous pouvez quand même les aider!"