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Balade sur les pas de Gustave Eiffel

Mise à jour le 15/06/2020
Gustave Eiffel (1832-1923), ingénieur français.
Chercheur, ingénieur, passionné d'aéronautique et visionnaire, le génial constructeur du plus célèbre monument parisien avait plus d'une corde à son arc. Il a laissé son empreinte dans la capitale à plus d'un titre.

Le métal, la grande spécialité de Gustave Eiffel

Gustave Eiffel a fait de Paris le décor de son œuvre la plus célèbre et son terrain d’expérimentation. Il a beau être né à Dijon en 1832, son cœur est à Paris. Depuis 1889, son nom l’unit à la tour, symbole de la capitale et du pays dans le monde. Mais avant de devenir « l’homme de la dame de fer », Eiffel a la réputation d’être « l’homme des ponts ».
En 1855, sorti ingénieur de l’Ecole Centrale des arts et manufactures à Paris, il découvre le métal grâce à l’entrepreneur Charles Nepveu qui en a fait sa spécialité. Matériau économique en plein essor, le métal est dans l’air du temps. Gustave Eiffel lui insuffle le sens esthétique qui lui manque. Utilisant ses propriétés, il ne le manie pas, il le modèle. À 26 ans, faisant la preuve de son talent, il réalise le pont ferroviaire de Bordeaux, long de 500 mètres. Sa carrière d’ingénieur-constructeur est lancée.
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Les ateliers de Levallois-Perret : la naissance de nombreux ouvrages célèbres

Davantage porté par ses projets que par les sentiments, Eiffel laisse à sa mère le soin de lui trouver une femme dijonnaise. À 30 ans, il épouse Marie Gaudelet. Ils auront cinq enfants.
En 1864, installant ses ateliers à Levallois-Perret, le voilà partout à signer des ouvrages d’art en France et dans le monde.
À Paris, la charpente métallique du palais Galliera (musée de la Mode et du Costume de la Ville de Paris, 16e) a été construite de 1878 à 1894 à partir des plans de l’architecte Paul-René-Léon Ginain, avec une structure métallique conçue par Gustave Eiffel.
Le musée Galliéra, le musée de la mode
Le musée Galliéra, le musée de la mode
Crédit photo : François Grunberg / Ville de Paris

Après avoir choqué, la tour Eiffel devient le symbole de Paris

Mais, s’il est bien une œuvre d’Eiffel qui ne peut se manquer, avec six millions de visiteurs par an, c’est celle qui culmine à 324 mètres de hauteur (avec son antenne) en plein cœur de Paris, sur l’esplanade du Champ-de-Mars (7e), la tour Eiffel.
Toutefois, lors de son édification, entre 1887 et 1889, la tour Eiffel s’attire plus les foudres que les louanges. « Je n’ose pas imaginer que ce suppositoire géant sera bientôt dressé dans Paris » : ces mots de l’écrivain Joris-Karl Huysmans font écho à ceux d’autres artistes ouvertement opposés au projet, publiant le 14 février 1887 la Pétition des artistes, signée par Guy de Maupassant, Alexandre Dumas Fils, Victorien Sardou, Leconte de Lisle, Charles Garnier, Charles Gounod…
Inaugurée en 1889 comme porte monumentale de l’Exposition universelle, la dame de fer accueille près de deux millions de visiteurs, faisant taire les hostilités. Ce succès donne les moyens à Eiffel d’éviter sa destruction au terme de la concession de 20 ans : « La tour est inutile, sans doute. Donc elle est nécessaire », se plaît-il à répéter.
La Tour Eiffel depuis le toit du musée de l'architecture
La Tour Eiffel depuis le toit du musée de l'architecture
Crédit photo : François Grunberg / Ville de Paris

La Tour Eiffel : station météo, émetteur TSF

En 1898, un labo météo est installé à son sommet, mais c’est l’installation d’un émetteur TSF en 1905, essentiel pour l’armée française, qui la sauve de la destruction. En 1914, une communication interceptée par la station de la tour permet au général Gallieni d’organiser la contre-offensive de la Marne stoppant l’invasion ennemie. Pari réussi pour Eiffel, sa tour devient indéboulonnable ! Entre-temps, la carrière du constructeur s’est réorientée.

Gustave Eiffel et la recherche aérodynamique

Touché, à tort, par le scandale du canal de Panamá, dans les années 1890, Gustave Eiffel se retire des affaires et commence à 60 ans une carrière de chercheur.
Depuis longtemps, Eiffel s’intéresse à l’aérodynamisme : « Le vent a toujours été pour moi un sujet de préoccupation. Il était un ennemi. » Après des premiers essais au deuxième étage de la tour, il conçoit et construit, à 77 ans, le Laboratoire Eiffel (16e), une soufflerie qui provoque des vents de 100 km/h.
L’idée est révolutionnaire pour l’époque : au lieu de déplacer un objet dans l’air, Eiffel fait déplacer l’air autour d’un objet fixe pour y mesurer l’effort du vent. Profitant de l’essor de l’aviation, il y teste toutes sortes d’engins : avions, profils d’ailes, hélices…
Passionné, Eiffel poursuit ses recherches jusqu’à sa mort en 1923, à l’âge de 91 ans. Même sur lui-même, ce visionnaire ne s’était pas trompé, lui qui disait lors de l’inauguration de sa tour en 1889 : « Je vais être jaloux, elle est plus célèbre que moi ! ».
Dans le laboratoire de Gustave Eiffel, construit en 1912, une immense soufflerie est encore en activité pour des tests de résistance à l'air.

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Dates Clés

  • 1858 - Pont ferroviaire de Bordeaux
  • 1875 - Gare de Budapest
  • 1877 - Viaduc de Porto sur le Douro
  • 1882 - Structure interne de la statue de la Liberté
  • 1884 - Viaduc de Garabit
  • 1885 - Coupole de l’observatoire de Nice
  • 1889 - Tour Eiffel
  • 1898 - Pont Long-Bien à Hanoï

Constructions parisiennes de 1864 à 1898

  • Structure métallique du musée Galliera - 10, avenue Pierre-Ier-de-Serbie (16e)
  • Charpente métallique du lycée Carnot - 141-145, boulevard Malesherbes (17e)
  • Armature de l’église Saint-Joseph - 214, rue La Fayette (10e)
  • Structure des verrières du Bon Marché - 24, rue de Sèvres (7e)
  • Ossature de la synagogue des Tournelles - 21 bis, rue des Tournelles (4e)
  • Pont situé dans le parc des Buttes-Chaumont - 1, rue Botzaris (19e)
Tour Eiffel
3 avenue Anatole France 75007 PARIS

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