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Une balade sur les pas des Mousquetaires

Mise à jour le 05/10/2021
Statue de d’Artagnan, place du Général Catroux (17e)
Ils croisaient le fer sur le pavé pour défendre honneur et justice. Partons à la rencontre des personnages d’Alexandre Dumas, dans le Paris de 1625.
« D’Artagnan entra donc dans Paris […] et marcha tant qu’il trouvât à louer une chambre qui convînt à l’exiguïté de ses ressources. » En mars 1844, les lecteurs du Siècle découvrent en première page de leur journal un feuilleton signé Alexandre Dumas. Les Trois Mousquetaires narre les aventures de d’Artagnan, Athos, Porthos et Aramis dans une cour de Louis XIII truffée d’intrigues et de complots.
Mais derrière la fiction se cache l’histoire, la vraie. Corps de soldats créé en 1622, les mousquetaires ont pour mission d’escorter le roi, à la guerre comme à la chasse. Entre roman et faits historiques se dessine alors un Paris à tout jamais disparu.
"Les Trois Mousquetaires", film de Bernard Borderie, d'après le roman d'Alexandre Dumas. Bernard Woringer, Jacques Toja, Georges Descrières et Jean Carmet. France-Italie, 1961.
Les Trois Mousquetaires
Crédit photo : Alain Adler/Roger-Viollet
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Duel fondateur

Paris, avril 1625. Tel Don Quichotte sur son cheval, le jeune et intrépide d’Artagnan quitte sa Gascogne natale pour la capitale. Il aspire à devenir mousquetaire et ainsi trouver fortune à la cour. Il s’installe dans une petite mansarde située rue des Fossoyeurs (6e), aujourd'hui rue Servandoni.
Théâtre de l’action du roman, le quartier Saint-Germain-des-Prés abrite à l’époque séminaires, couvents et hôtels particuliers. La ville encore ceinte de murailles connaît une période de grands travaux. Étroites et sombres, les rues restent cependant dépourvues de trottoirs. Chariots, fiacres et vagabonds se heurtent sur le sol mal pavé, dans le tumulte et la saleté. Devant les portes des maisons, les enfants jouent à la toupie et aux osselets.
Peu après son arrivée, d’Artagnan se rend rue du Vieux-Colombier où se trouve l'hôtel de Monsieur de Tréville. C’est muni d’une lettre de recommandation de son père qu’il se présente au commandant des mousquetaires. « Une fois qu’on avait franchi la porte massive, chevillée de longs clous à tête quadrangulaire, on tombait au milieu d’une troupe de gens d’épée qui se croisaient dans la cour. »

D’une altercation va naître la devise « Tous pour un, un pour tous »

Par maladresse, le Gascon se prend de querelle avec trois mousquetaires : Athos, Porthos et Aramis, et les provoque en duel. Véritable fléau meurtrier de l’époque, ces combats sont sur le point d’être interdits par le ministre Richelieu. C’est donc à l’écart des ruelles fréquentées qu’a lieu la rencontre entre les quatre bretteurs, devant le couvent Carmes-Déchaux, « sorte de bâtiment sans fenêtres bordé de prés arides » dont il ne subsiste aujourd'hui que l'église Saint-Joseph-des-Carmes.
Le duel est interrompu par l’arrivée des gardes du cardinal de Richelieu, contre lesquels les mousquetaires s’unissent. De cette altercation naissent une amitié et la devise « Tous pour un, un pour tous ». « L’on rencontrait toujours les inséparables se cherchant du Luxembourg à la place Saint-Sulpice », écrit Alexandre Dumas.
Porthos réside dans un somptueux appartement rue du Vieux-Colombier. Non loin de là, au 25 de la rue de Vaugirard, le domicile d’Aramis donne « sur un petit jardin frais, vert, ombreux et impénétrable aux yeux du voisinage ». Et, à deux pas du Luxembourg, rue Férou, la demeure d’Athos se compose « de deux petites chambres, fort proprement meublées, dans une maison garnie ».
Les mousquetaires se rendent visite régulièrement, quand ils ne « pelotent » pas ensemble dans un tripot situé près des écuries du Luxembourg. Dans la rue de Tournon, on peut encore apercevoir des bâtisses datant du XVIIe siècle, et ainsi imaginer l’hôtel de Monsieur de la Trémouille, capitaine des gardes du cardinal de Richelieu. C’est devant ce bâtiment que se déroule le deuxième duel : « Les gardes du cardinal et les gens de M. de la Trémouille se retirèrent dans l’hôtel, dont ils fermèrent les portes assez à temps pour empêcher que leurs ennemis n’y fissent irruption en même temps qu’eux. »

Intrigues et conspirations

Les mousquetaires logent à courte distance du Louvre (1er). C’est dans ce lieu de pouvoir, où se joue le destin de la France, que résident Louis XIII et sa femme Anne d’Autriche. Mais c’est également ici que se nouent et se dénouent les complots comme les intrigues amoureuses. Situé en face du Louvre, le palais Cardinal, aujourd'hui connu sous le nom de Palais Royal, reste le bâtiment emblématique du lien entre Louis XIII et son principal ministre Richelieu.
Depuis son cabinet, ce dernier orchestre ses perfides machinations, aidé par sa complice Milady, afin de compromettre la reine. La belle espionne demeure « place Royale qui était alors le quartier à la mode, au numéro 6 », aujourd'hui place des Vosges (Paris Centre).
En 1627, d’Artagnan, Athos, Porthos et Aramis partent pour le siège de La Rochelle. Ainsi s’achève la partie parisienne du roman.
Dumas, le cinquième mousquetaire

Écrivain français né en 1802 à Villers-Cotterêts (Aisne), Alexandre Dumas arrive à Paris en 1822. Sans un sou et rêvant de gloire, il n’est pas sans rappeler son héros d’Artagnan. C’est au théâtre que Dumas commence sa carrière, mais il se tourne très vite vers le roman. Les Trois Mousquetaires (1844) inaugure la série des grands récits historiques qui ont assuré sa renommée. Il meurt le 5 décembre 1870 et repose aujourd’hui au Panthéon (5e).
Les Trois Mousquetaires, Alexandre Dumas, Le Livre de poche, 893 p., 5,10 €.

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