Ce qui est vrai pour les nombres, la physique quantique nous dit que ce n’est pas forcément vrai pour les objets. Un objet plus un objet ne font pas toujours deux objets. Si exposer, c’est aussi s’exposer — à un autre —, les artistes ont ici décidé d’apparaître ensemble.
Il y a l’idée d’un assemblage, d’une sympoïétique : il s’agit de l’assemblage de deux travaux constitués ensemble et connectés entre eux, qui produit quelque chose de l’ordre de l’automation.
L’exposition s’intéresse à la manière dont les choses apparaissent et disparaissent, ce qui est la définition d’un fantôme ou de n’importe quelle forme qui se manifeste. Les moines copistes parlaient de fantôme quand ils se souvenaient avoir déjà lu une phrase dans un ouvrage au moment où ils la recopiaient. Le fantôme c’était le re-lu. Il représente l’incertitude ou l’inachevé, mais aussi le ré-inventé. Ces quasiobjets possèdent une existence inachevée. Le monde n’est pas seulement hanté par des fantômes, il est également transformé en permanence par eux. On n’y échappe pas. Un objet, n’importe lequel, n’existe pas sans son exposition, il répond à un nouveau récit ou à une nouvelle mise en scène, il apparaît dans un nouveau rituel.
Il y a une suspension des frontières entre les choses, l’espace et nos interventions. Le lieu de développement du travail, ici l’espace d’une galerie, devient partie intégrante de celui-ci, qui se situe dans un jeu constant entre le site et sa transformation artistique.

Informations
pratiques
Dates
Du 5 décembre 2020 au 27 février 2021 :
mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi de 11h à 19h
Prix
0 €
Accès libre
- 0143251734
- vallois35@vallois.com
S'y rendre
- 4 : Saint-Michel (336m) 4, 10 : Odéon (358m)