Montmartre, il est 17h. Jo est attablé dans une brasserie avec Amélie, sa muse et plus encore. Ils viennent de déjeuner, tout à l'heure ils descendront rue Veron pour finir de préparer sa nouvelle expo "Transition" à la galerie Joël Knafo Art.
"Transition" by Jo Di Bona
Joel Knafo Art
21 rue Véron, 75018 PARIS
Du jeudi 15 mars 2018 au samedi 31 mars 2018
3 cafés s'il vous plait !
L'ambiance est tout de suite sympathique, l'artiste se livre facilement et avec humour mais quand il doute, c'est vers Amélie qu'il se tourne. C'est normal, s'il en est là aujourd'hui c'est grâce à elle.
"J'ai commencé le graffiti par le tag de façon tout à fait illégale, j'avais 13 ou 14 ans. L'idée à cette époque était de poser son blase partout, moi c'était Anoze." Jusqu'en 2000, il vit cette vie de graffeur avec Lek et Nestor. Leur crew (équipe) s'appelle VF.
J'aime quand la photo est un vecteur d'émotion.
Les années qui suivent sont consacrées à la musique, l'autre passion de Jo. "J'étais auteur-compositeur-interprète du groupe Hôtel, pendant 12 ans." Entre les albums, les tournées, le graff est mis de côté jusqu'au jour où il rencontre Amélie. "Pour notre premier Noël ensemble, je lui ai offert une de mes toiles, elle l'a adorée et m'a proposé de m'aider à démarcher les galeries. Amélie sourit. "Son travail de l'époque n'avait rien à voir avec celui d'aujourd'hui, mais j'ai tout de suite vu qu'il y avait quelque chose". A cette époque Jo n'est plus du tout dans le circuit de l'art urbain, il ne sait même pas que des galeries spécialisées existent et ne connait pas les artistes en vogue. Mais comme son groupe se casse la figure et que son nouvel amour croit en lui, il se lance et ça marche.
De festivals en galeries, de murs en murs, Jo affine sa technique et impose son style. "D'abord je fais un graffiti à l’aérosol, j'y intègre du tag, du lettrage et des codes pop-art, ensuite je colle une photo par-dessus et puis je viens lacérer le collage pour laisser apparaître le graffiti en dessous. Il y a un grand travail dans le choix des photos que je sample. J'aime quand la photo est un vecteur d'émotion, j'aime les regards et l'histoire des personnages que je colle." Parmi ces visages...
La vie de Jo à Paris
Aujourd'hui, plus le temps de faire de la musique, c'est l'art urbain qui a pris toute la place dans la vie de Jo "J'y reviendrai peut-être. J'ai envie de faire du rock avec des sons électroniques, j'aime beaucoup Radiohead." Mais pour l'instant le planning est serré.
Amélie est ostéopathe, mais on devine qu'elle suit aussi beaucoup Jo dans son agenda survolté. "En tout cas, le 25 juin est réservé, c'est notre jour pour profiter de la vie." sourit-elle.
Justement, quand Jo et Amélie ne travaillent pas, ils aiment flâner dans le 13e vers la BNF. "On habite le 77. Quand on vient à Paris, on est un peu des touristes, c'est très agréable."
Notre spot c'est le 13e
3 Musées à Paris
"Je risque de ne pas être original, mais cette sélection est sincère!", Jo se nourrit de ses visites dans les Musées parisiens. Voici ses coups de coeur:
Street art
"Entre le Héron de Stew, les façades de Shepard Fairey et Inty Castro, les incroyables œuvres de Vhils, c'est dans 13e qu'on peut faire les meilleures balade street art. Il faut dire que le Maire du 13e est particulièrement bienveillant!" L'artiste a également sélectionné deux galeries à suivre quand on aime l'Art Urbain:
Bonus vidéo
Le Paris de Jo Di Bona
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