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Actualité

Les abeilles investissent Paris

Mise à jour le 20/06/2017
Abeille qui butine
D'abord au sommet de l'Opéra de Paris, puis sur le toit du Grand Palais, les ruches se multiplient aujourd’hui dans les jardins partagés et les espaces verts de quartier comme au jardin partagé de Beaugrenelle (15e) de l’Aqueduc (14e) …

La ville, un refuge pour les abeilles

Pourquoi les abeilles se plaisent tant à Paris ? La multiplication des espaces verts et des jardins partagés, les méthodes de culture et d’entretien sans produit phytosanitaire, les permis de végétaliser et les plantations en bords de fenêtres, les températures plus clémentes, la diversité des plantations … Paris déploie ses atouts pour séduire les abeilles.
Ruches au parc Georges Brassens
Ruches au parc Georges Brassens
Crédit photo : Jean-Pierre Viguié
Depuis plusieurs années, les ruches prospèrent en ville. Paris compte près de 650 ruches et un patrimoine municipal de 159 ruches réunies dans 23 ruchers, gérés par des associations ou des particuliers apiculteurs dans le cadre de conventions d’occupation du domaine public. Ces apiculteurs se sont engagés à développer des ruchers pédagogiques afin d’informer le public sur la question des abeilles domestiques et plus largement sur les insectes pollinisateurs.
Dans les jardins parisiens, les floraisons s’étalent du printemps à l’automne et les abeilles ont de quoi butiner une bonne partie de l’année. Une abeille butine 700 fleurs par jour dans un périmètre de trois kilomètres autour de la ruche. Leur rôle est indispensable dans la nature. La plupart des végétaux ne peuvent se féconder sans le butinage des abeilles. Leur présence est un signe de bonne santé de notre environnement, leur préservation participe à la sauvegarde de notre planète.
ruche et abeilles
ruche et abeilles
Crédit photo : Christophe Noel
Ruche jardin partagé de l'Aqueduc (14e)
Ruche jardin partagé de l'Aqueduc (14e)
Crédit photo : Christophe Noel
Les ruches que l’on voit sur les photos sont situées dans le jardin de l’Aqueduc (14e), le plus grand jardin partagé parisien.

Comment ça se passe dans une ruche ?

On peut compter jusqu’à 40 000 abeilles dans une seule ruche. Au sein de cette colonie chaque insecte a un rôle bien déterminé. Les abeilles ont une réputation bien méritée d’infatigables travailleuses. La reine assure uniquement le renouvellement de la colonie en pondant des œufs. Elle peut pondre jusqu’à 2000 œufs par jour qui deviendront soit des ouvrières, soit des faux-bourdons, les mâles. Les abeilles ouvrières sont très nombreuses et sont toutes au service de la reine et des larves. Certaines sont appelées « les ménagères » et s’occupent du nettoyage de la ruche.
D’autres, « les nourrices » prennent soin des œufs, larves et nymphes qui deviendront les futures abeilles. Une autre partie des ouvrières, « les architectes », construisent les rayons de cire pendant que « les manutentionnaires » stockent le pollen et le nectar récolté. Ce sont « les butineuses » qui parcourent le quartier autour de la ruche sur un rayon de 3 km à la recherche des fleurs qui leur fournissent le nectar et le pollen. Elles se promènent de fleur en fleur pour butiner le nectar sucré présent dans le pollen. C’est ce qui permet de nourrir les larves et de faire des réserves pour l’hiver, sous forme de miel. Enfin « les ventileuses » régulent la température intérieure de la ruche en ventilant avec leurs ailes. Cumul d’emploi ce sont aussi les ventileuses qui sont gardiennes de la ruche.
Les faux-bourdons, très peu nombreux, assurent la reproduction en fécondant la reine. Ils sont nourris mais chassés de la ruche dès que les vivres se font rares à l’approche de l’hiver.

Comment se fait le miel?

Abeille qui butine
Abeille qui butine
Crédit photo : Antonin Crenn
Les abeilles butineuses se posent sur une plante à fleurs, en écartent les pétales, et aspirent le nectar qu’elles stockent provisoirement dans leur jabot. De par leur anatomie et en particulier de la longueur de leur langue, les abeilles ne peuvent récolter le nectar que sur certaines fleurs, qui sont dites alors mellifères comme la pervenche, le romarin, la bourache, le coquelicot et bien d’autres.
Le processus de transformation chimique du miel commence dans le jabot de l’ouvrière. Arrivée dans la ruche, l’abeille butineuse régurgite le nectar à «une receveuse », qui, à son tour, régurgitera et ré-ingurgitera ce nectar riche en eau, en le mêlant à de la salive et à des sucs digestifs, jusqu’à digestion des sucres. Une fois stocké dans les alvéoles, le miel est déshydraté par une ventilation longue et énergique de la part des ouvrières ventileuses.

La récolte du miel dans un rucher parisien, comment ça marche ?

Le photographe dans la peau de l'apiculteur
Le photographe dans la peau de l'apiculteur
Crédit photo : Christophe Noel
Il existe plusieurs techniques de récolte du miel au rucher. La plus courante est celle de la « récolte cadre à cadre ». L’apiculteur procède par enfumage et ôte les abeilles par secouage ou brossage à l’aide d’une balayette.
Cadres et abeilles, récolte de miel
Cadres et abeilles, récolte de miel
Crédit photo : Christophe Noel
Enfumage de la ruche
Enfumage de la ruche
Crédit photo : Christophe Noel
Ensuite, il est temps de récolter le miel, 4 étapes suffisent avant la dégustation !
La cire protectrice des alvéoles est ôtée à l’aide d’un tamis et un couteau rasant la surface des cadres. Un petit robinet est incorporé dans le bac de récupération afin de ne pas en laisser une goutte. Un extracteur à force centrifuge permet de récolter le miel obtenu avant de pouvoir le tamiser dans un maturateur faisant office de cuve. Le travail en cuve permet d’obtenir un miel pur, sans déchet. Arrive enfin la mise en pot, possible après une quinzaine de jours. Couvercle, étiquette, traçabilité du produit : le miel est prêt !

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