Sélection

Christophe Willem, fini le Double Je

Mise à jour le 25/10/2017
© Yann Orhan - Christophe Willem
Christophe Willem revient avec un 5e album éclectique et positif intitulé "Rio". S'il vit aujourd'hui en banlieue, le chanteur a passé quelques années à Paris. Depuis la sortie de l'album et jusqu'au 5 novembre, il regagne la capitale pour une série de concerts au théâtre Les Étoiles. L'occasion pour Que Faire à Paris? de recueillir ses meilleures adresses.
Dix ans après La Nouvelle Star, fini "la Tortue" et sa carapace. Christophe Willem est de retour avec un cinquième album plus mature et solaire que jamais. Coécrit avec Igit (chanteur et auteur ayant notamment participé à The Voice) et composé avec Aurélien Mazin (son directeur musical en tournée), ce nouvel opus intitulé "Rio", a vu le jour à la suite d'un voyage au Brésil réalisé il y a un an dans le but de promouvoir la culture française lors des JO. Sur place, Christophe Willem découvre une énergie qui le fascine. Un vrai coup de foudre: "Là-bas, les gens n'ont pas le luxe de prévoir l'avenir. Ils se contentent de vivre le moment présent à 100 %, chose qu'on ne fait pas en France. Ici, on ne se rend pas compte de notre chance, on est toujours en train d'anticiper des choses et, en anticipant, on a une vision un peu négative." 
Avec Rio donc, Christophe Willem invite son public à lâcher-prise. Invitation qu'il réitère en proposant, dès le lendemain de la sortie de l'album, une série de concerts au théâtre Les Étoiles (depuis le 30 septembre et jusqu'au 5 novembre). "Pendant 1h30, les gens sont dans une bulle, confie-t-il. Je ne joue que le nouvel album et je prends le temps d'expliquer le sens de certains morceaux (dès mars 2018, sa tournée regroupera, elle, des titres provenant de l'ensemble de sa discographie, ndlr)". Il continue: "Cela pouvait être casse-gueule et en fait non. Un album, c'est quelque chose d'un peu statique, il prend vie quand il est partagé. Et puis, c'est marrant de voir directement la réaction des gens. Finalement, ils sont preneurs de ce genre de projets un peu bizarres." 

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Le premier soir, sous l'impulsion de son entourage, Christophe Willem a tout de même joué son titre phare "Double Je", mais l'a vite retiré après avoir recueilli, en sortant de la salle, des avis mitigés sur sa présence dans la set-list. De toute façon, le chanteur ne parle plus de lui dans ses chansons. Il évoque des sujets sociétaux qui lui tiennent à cœur et les traite de façon positive, ce qui donne un album très éclectique (autant dans les sujets que dans les styles de musique). Dans Louange, il parle de religions et de spiritualités; dans Restart, des décisions politiques qui impliquent, qu'ils le veuillent ou non, les citoyens; dans Madame, il rend hommage à Latifa Ibn Ziaten, mère du soldat Imad Ibn Ziaten abattu à Toulouse, le 11 mars 2012, par le terroriste Mohammed Merah; dans Marlon Brando, il prône la légèreté…

Je ne génère pas d’hystérie. Je ne suis pas dans le culte de la personnalité.

Christophe Willem, simple chanteur
Alors, effectivement, fini le Double Je. Mais même en ne se prenant pas pour sujet de ses titres, c'est bien Christophe Willem que l'on retrouve. Loin du star-system, Christophe Willem ne se prend pas (plus?) au sérieux. Il joue la carte de l'humilité. "Après tout, je ne fais que de la musique. Cela doit apporter un peu d'amusement au gens, les sortir de leur quotidien, c'est tout", explique-t-il.
Cette simplicité, on la retrouve également dans le quotidien de l'artiste. Résidant en banlieue, il prend par exemple de temps en temps le train et le métro pour se rendre à Paris. "Les gens me reconnaissent parfois. On s'échange un petit sourire, un petit clin d’œil, ou on me dit des "C’est marrant de vous voir là" et des "Ça ne m’étonne pas, vous êtes normal". Je ne génère pas d’hystérie. Je ne suis pas dans le culte de la personnalité." S'il est né et a été élevé dans le Val d'Oise (dans lequel il est retourné depuis 5 ans), Christophe Willem a aussi vécu 5 ans à Paris. "Après La Nouvelle Star et jusqu'à 2011, dans ce laps de temps, j'ai habité dans tous les quartiers: rue Quincampoix, cité Vaneau, rue Vauvilliers, boulevard Sébastopol, rue Coquillière…" Alors forcément, Christophe Willem a ses petites adresses. À commencer par Beaubourg.

Pour se cultiver

Je suis fasciné par l'art contemporain, en mouvement perpétuel, comme ici avec des installations et des expos temporaires. C'est quand même mieux de reconnaître les artistes de leur vivant!
Centre Pompidou
Place Georges-Pompidou Paris 4E
De temps en temps, il prend les fameux escalators du musée, dans le tube, et se rend sur le toit où se trouve le Restaurant Café Georges, très peu connu des Parisiens, pour boire un café, déguster quelques pâtisseries et surtout profiter de la vue à 360° sur Paris. Là, entouré de touristes, Christophe Willem est tranquille. Il retrouve cette quiétude… au Louvre.

Pour être tranquille

Pas de Parisiens, que des touristes. Je peux faire les magasins tranquillement. Quand j'ai un problème avec mon iPhone, c'est dans l'Apple Store de cette galerie commerciale que je me rends!
Le Carrousel du Louvre
99 rue de rivoli Paris 1E
Amoureux de l'ensemble du bâtiment, il se pose souvent au Café Marly pour une pause-après-shopping!

Pour se poser

Il offre une vue plongeante sur le musée du Louvre. J'aime le contraste entre l'aspect très moderne de la pyramide et le bâtiment historique. On aperçoit même la tour Eiffel au loin.
Café Marly
93 rue de Rivoli Paris 1E
"Ce n'est pas tant pour ce qu'il y a dedans que j'aime le Louvre (à part peut-être le département dédié à l'Egypte), c'est vraiment pour le bâtiment", précise-t-il. Dans un tout autre registre, Christophe se plaît à arpenter les rayons des magasins comme le BHV, le Bon Marché ou même Leroy Merlin!

Pour bricoler

Je suis très fan de déco et de bricolage. Je le connais par cœur. En bas, il y a toutes les perceuses et, en haut, c'est l'étage déco et les promos du moment… J'ai la carte de fidélité!
Leroy Merlin
52 rue Rambuteau Paris 3E
On ne l'arrête plus: "Le rayon jardin est beaucoup plus petit qu'en banlieue parce que, forcément, à Paris, il y a peu de jardins, plutôt des petits balcons!" Mais, tant d'efforts (ou perspectives d'efforts), ça creuse. Christophe Willem délivre alors sa meilleure adresse pour bien manger: La Poule au Pot.

Pour bien manger

J'habitais en face de ce restaurant de nuit. J'y allais quand j'avais une fringale nocturne. Le restaurant a pour habitude d'attribuer une plaque aux habitués. Forcément, j'ai la mienne!
La Poule au Pot
9 rue Vauvilliers Paris 1E
"J'y vais encore de temps en temps. Je connais bien Paul Racat, le patron. Il accueille pas mal d'artistes (d'où les plaques) puisque le restaurant est ouvert de 19h à 5h du matin. Tous viennent en sortant de scène pour manger un bon plat traditionnel préparé en plein milieu de la nuit!" 
Les artistes que Christophe Willem admire, il les retrouve dans les clubs de jazz de la capitale. Les retrouvait, puisque son emploi du temps ne lui permet plus de les fréquenter comme avant. Il cite en vrac: le Petit Journal Saint-Michel, le Duc des Lombards, le Jazz Club du Méridien Étoile… Désormais, il se rend plutôt dans les quelques concert-clubs-bars de la capitale, comme le Badaboum ou le théâtre Les Étoiles, dans lesquels il aime chanter.

Pour s'électriser

J'aime ce format club qui se renouvelle sans cesse, un peu comme à Londres. Il peut y avoir des concerts, un DJ et des soirées particulières. C'est une énergie un peu… différente.
Théâtre Les Étoiles
61 rue du Château d'Eau Paris 10E
C'est dans cette petite salle que Christophe présente son nouvel album. Cette résidence affiche complet, mais le chanteur a insisté pour qu'une dizaine de places restent à la vente chaque soir.

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Non loin de là, la Place des Abbesses tient une place toute particulière dans le cœur de l'artiste.

Pour se promener

Mes grand-parents y tenaient un café. Quand j'étais petit, ils n'y étaient plus, mais ma mère a grandi là-bas, donc on allait s'y promener souvent. Montmartre, c'est comme un petit village.
Place des Abbesses
Place des Abbesses Paris 18E

Paris a un vrai rôle à jouer sur le côté social et environnemental.

Christophe Willem, artiste engagé
"C’est assez marrant de voir qu'au sein des quartiers de Paris il y a des côtes hyper "village", alors qu'au bout de ces petites rues, on trouve toujours ces grandes avenues… Rue Vauvilliers, où j'ai habité, il y avait toute une vie de quartier avec l’épicier, le maraîcher, le boulanger…"
Pour Christophe Willem, la capitale "est profondément une ville glamour et romantique". Sensible au charme de la capitale, dans laquelle, certes, il n'habite pas, il soutient la politique menée par Anne Hidalgo, maire de Paris: "je peux comprendre que les combats qui sont menés par la Ville de Paris sèment la discorde car les gens se disent que ce n'est pas la priorité et que le climat économique est compliqué, mais si personne ne mène ces combats, on n'avancera jamais… On ne se rend compte du bénéfice de ces mesures que des années plus tard." Il conclut: "Paris a un vrai rôle à jouer sur le côté social et environnemental. C’est quand même la Ville des Lumières, une ville qui a inspiré plein de gens!" À commencer par lui. Même s'il est parti à Rio se ressourcer, on sent bien que la beauté de la capitale laisse des traces sur son travail et sa vie. Tout simplement.

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