Découvrir

Une balade romantique sur les pas de Victor Hugo

Mise à jour le 04/10/2021
Victor Hugo à Guernesey
L’écrivain a scellé sa passion pour Paris dans ses œuvres, ses engagements et ses souvenirs.
Victor Hugo a un secret. Un lieu magique où il jouait enfant, et dans lequel il a puisé sa poésie: c’est le jardin de l’impasse des Feuillantines (5e), à présent disparu, où l’auteur habitait avec sa famille.
Nous sommes en 1813, Victor fête à peine ses 11 ans et vit heureux auprès de sa mère et de ses deux frères. Sa jeune amie et voisine avec laquelle il joue, Adèle Foucher, n’est autre que la future madame Hugo, mère de ses cinq enfants, qu’il épouse en 1822.

Je veux être Chateaubriand ou rien !

Victor Hugo
En 1816, à 14 ans, l’écrivain précoce, aux premiers vers naissants, affirme dans son journal personnel: « Je veux être Chateaubriand ou rien ! » Il sera Victor Hugo.
Poète, monarchiste et croyant à ses débuts, il devient le chef de file du mouvement des romantiques, anticlérical et fervent défenseur de la République. Homme toujours en mouvement, sa vie parisienne compte une vingtaine de déménagements!
Notre-Dame de Paris (5e)
Notre-Dame de Paris (5e)
Crédit photo : Joséphine Brueder / Ville de Paris
Entre 1822 et 1830, c’est le 6e arrondissement qui obtient ses faveurs. Victor Hugo investit la rue du Dragon, celle du Cherche-Midi et la rue de Vaugirard. Mais c’est rue Notre-Dame-des-Champs que le dramaturge conçoit Hernani. Son drame romantique moderne, joué au Théâtre-Français, temple du classicisme, fait bataille de mots et de mains.
La polémique menace la tranquillité de la rue où il vit, il lui faut de nouveau déménager. Direction le 9, rue Jean-Goujon (8e) pour l’écriture d’un monument: Notre-Dame de Paris (1831). Le livre ressuscite la cathédrale mutilée et encourage les efforts pour sa restauration.

La capitale devient sa maîtresse d’écriture

La place des Vosges (4e)
La place des Vosges (4e)
Crédit photo : Sophie Robichon / Ville de Paris
En 1832, Hugo s’installe dans un appartement du bourgeois hôtel de Rohan-Guéménée, situé au 6, place des Vosges (4e), alors appelée place Royale. Il y restera pendant seize années. L’auteur à succès a alors 30 ans. Dans son salon bruissent les réceptions du Cénacle, cercle composé des plus grands artistes du mouvement romantique: Eugène Delacroix, Liszt, George Sand, Alfred de Musset, Théophile Gautier, Berlioz…
De grand écrivain, Victor Hugo devient académicien, pair de France et député. Engagé sur beaucoup de fronts, en écrits et en actes, il milite contre la peine de mort et le travail des enfants, pour l’école gratuite et laïque et, tout autant, pour la sauvegarde du patrimoine d’un « chef-lieu suprême » nommé Paris.
Son hostilité à Napoléon III le contraint à l’exil entre 1851 et 1870, d’abord à Bruxelles, puis à Jersey et à Guernesey. Riche de souvenirs, la capitale devient sa maîtresse d’écriture et le personnage principal d’un de ses plus grands romans, Les Misérables.
De jour comme de nuit, pas un arrondissement n’échappe à l’écriture du grand homme: de la Sainte-Chapelle (1er) au jardin du Luxembourg (6e), de la cour des Miracles (2e) en passant par la rue Picpus (12e), les Invalides (7e) ou le boulevard du Temple (10e).

Le Panthéon pour dernière demeure

la Panthéon (5e)
Crédit photo : Emilie Chaix / Ville de Paris
Les Parisiens le lui rendent bien et l’accueillent triomphalement après dix-neuf ans d’exil, le 5 septembre 1870, au lendemain de la proclamation de la IIIe République.
Pour son 80e anniversaire, la Ville de Paris donne à la partie de l’avenue d’Eylau, où il réside, le nom d’avenue Victor-Hugo. Il n’en déménagera pas, jusqu’à sa mort, survenue le 22 mai 1885. Sa dépouille est exposée sous l’Arc de triomphe, et des milliers de Parisiens se pressent afin de lui rendre un dernier hommage.
Le 1er juin 1885, jour de ses funérailles nationales, ils seront plus d’un million de personnes à suivre le cortège jusqu’au Panthéon (5e), à quelques pas du jardin de son enfance, celui de l’impasse des Feuillantines.
Maison de Victor Hugo
6 place des Vosges 75004 PARIS

Ce contenu est hébergé par framacarte.org
En l'affichant, vous acceptez ses conditions d'utilisation
et les potentiels cookies déposés par ce site.

Vous ne connaissez toujours pas ?

Sélection des bons plans intemporels, mais qui valent le coup toute l'année !

Paris.fr ne fait aucun suivi publicitaire et ne collecte aucune donnée personnelle. Des cookies sont utilisés à des fins statistiques ou de fonctionnement, ainsi que d'analyse (que vous pouvez refuser ici), nous permettant d'améliorer le site en continu.

Plus d'informations